Happy Days
En collaboration avec Kristina Čyžiūtė
Tapisserie
200x200 cm
2005

Gelūnienè Vita
Lituanie
+370 69 99 37 87
vita_geluniene@yahoo.com

CV :
2006 : "Dark Light" (Château de Kaunas, Lituanie)
2005 : "Jungle Textilunst aus Litauen" (Körnerpark Gallery; Berlin)
2004 - 2005 : Exposition internationale "Unsupportable Reality" (Galerie Meno Parkas, Kaunas ; Klaipéda Art Hall; Telšiai Exhibition Hall, Lituanie, Galerie Patro, Olomouc, Tchéquie)

Démarche :
Le langage artistique de Vita Gelūnienė parle du corps humain : les corps féminins et masculins en sont les mots clés. La nudité classique semble poser pour l'artiste qui représente ses modèles comme ils sont, sans les embellir ni les transformer. Cette présence tranquille et tacite des corps est la plus grande source de réflexion dans ses oeuvres.

Notice d'oeuvre :
Mon travail Happy days (2004-2005) est basé sur l'histoire écrite par l’auteur irlandais Samuel Becket. A travers le long processus de tissage, qui a pris presque une année, j'ai contemplé dans le portrait d'un ménage marié d’âge moyen, l'histoire du rapport humain décrit dans le roman de Becket. J'ai essayé de raconter de nouveau l'histoire dans cette tapisserie de 220 x 200 cm.
L'image de ces personnages décapités par le cadrage, une femme et un homme dans une scène éphémère, est silencieuse. Ils se tiennent passivement l'un à côté de l'autre, faisant face à la même direction, mais leurs corps ne se touchent pas ; il n'est pas tout à fait sûr qu’ils aient conscience l'un de l'autre. L'espace bleu entourant les personnages crée une atmosphère surréaliste d'éternité. Le seul espace où l’on puisse faire un pas est déjà occupé et il n’existe aucun autre signe de vie dans la scène. Les deux personnages sont disloqués et isolés. Ils sont une compagnie l’un pour l’autre mais semblent trop fatigués et indifférents pour pouvoir se soutenir.
Les personnages ne racontent aucune histoire particulière ; ils existent juste devant le spectateur. L'existence silencieuse des deux corps n'en appelle pas au voyeurisme ; de façon saisissante, la réalité nue est ici banale, non cachée sous le voile érotique, et pour ainsi dire - laide.
Certains aspects de l’oeuvre peuvent parfois provoquer des réactions extrêmes du public: l’Association des artistes lituaniens a censuré l’oeuvre, la taxant de pornographie, et l'a décrochée de la salle d'exposition.