Eyes Wide Shut Remix
Vidéo DVD
6m 13s
Musique de Scanner
2006

Michel Fabrice
Nîmes
04.66.36.18.46
ephemx@club-internet.fr

CV :
2004 - 2005 : Vidéo et bande son compagnie "Scoter et Broncoli"
2004 : Réal. fonds vidéos au théâtre du Beau Parleur, Nîmes
2003 : Réal. documentaire événementiel pour le Lycée Daudet, Nîmes

Démarche :
Parallèlement à mes travaux vidéos, je compose des musiques, à base de samples de sons de la vie quotidienne ou d’œuvres d’autres artistes. Ce travail à partir d’objets préexistants, je l’ai aussi fait mien en vidéo. Plus qu’un simple commentaire ou pillage d’œuvre, cette démarche permet d’entrevoir en ces objets ainsi détournés de nouvelles dimensions. Dimensions qui peuvent être d’ordre technique – les pixels qui deviennent apparents quand on film une télévision en gros plan – mais qui sont toujours au service d’une forme, que celle-ci soit quasi abstraite, minimaliste ou figurative. Sur le fond, l’intérêt d’une telle démarche est bien sûr de jouer potentiellement sur ce qui fonde notre culture commune et de la questionner en la mettant elle-même en scène. Ce peut être aussi l’occasion de faire surgir quelques percepts dans leurs formes les plus pures, en s’appuyant sur ceux des œuvres préexistantes, nullissimes ou géniales, mais souvent basées sur une narration qu’il s’agit de mettre à mal pour en faire, par exemple, ressortir les non-dits. »

Notice d'oeuvre :
Investir le film de Stanley Kubrick, Eyes Wide Shut, et de le détourner par tous les moyens possibles, afin d’en faire surgir une possible quintessence du tabou. C’est-à-dire de faire éclore à l’écran le malaise, la paralysie et l’excitation qui frappent toute personne y étant confronté. Voilà ce dont il s’agit, ici avec ce film ; rendre compte d’une catharsis du trouble. D’un point de vue plus formel un tel projet permet aussi de questionner la pertinence de la réglementation des droits d’auteur – plus que celle des droits eux-mêmes -. Beaucoup d’artistes se trouvant être dans cette démarche du collage produisent des objets d’art réellement inédits, tout en étant dans l’illégalité. C’est un tabou de la création qu’il est encore nécessaire d’exposer.