Sans titre
6 photos argentiques montées sur aluminium
55 x 33 cm
2006
 

CV :
2005 : 1er festival "Faune et Flore de Saussignac",exposition collective, FNAC Saint Lazar avec Yellow Korner
2004 : 3ème édition de "1ère Vue",exposition collective de Michel NURIDSANY, Passage de Raetz, PARIS
2003 : 7ème Salon d'Art Contemporain "Histoires Naturelles", exposition collective, Muséum d'Histoire Naturelle, Paris

Démarche :
C’est quoi la réalité ? Je pars d’une photo qui part déjà de quelque chose d’imaginaire, d’un peu trompeur. La différence avec avant, c’est que maintenant, je prends beaucoup plus de plaisir quand je travaille. Je me laisse entraîner vers des territoires qui quelques fois m’échappent. Au fur et à mesure de mon cheminement, j’utilise des miroirs pour faire rebondir le regard. Maintenant, je plonge mes personnages dans l’eau et la couleur pour mettre ces éléments en avant, pour laver la peinture. Il y a des plages aussi et l’horizon. Ce qui m’intéresse c’est de faire de la photo avec de la peinture et d’utiliser le volume des petites figurines, ce qui fait le lien entre les deux, pour nous perdre dans un espace où l’on se demande où on est.

Notice d'oeuvre :
Ça fait un moment que je pense à introduire dans mes photos quelque chose qui renforce l’idée de carnation, mes personnages sont faux mais j’avais envie qu’il y ait de la chair, peut-être pour aller le plus possible à l’intérieur, montrer sous l’enveloppe. Dans une des photographies, un des personnages se déshabille, se met à nu. Faire des images avec de vraies tripes, avec du vrai cœur, c’est jouer aussi sur l’évocation des sentiments, toujours avec ambiguïté. Il y a vraiment du cœur mais est-ce qu’il y a plus ou moins de sentiments pour autant ? Le lapin écorché renvoie au corps humain, c’est un peu dérangeant, pourtant c’est juste un lapin qu’on a l’habitude de manger dans l’assiette. Je voulais qu’il y ait ce côté-là, cru mais toujours avec l’interrogation : on est où ?… dans ce paysage viscéral et organique.