
Stuff movie et Labyrinthe
Vidéo
2004 |
Ducarne Vincent
Montpellier
06.83.52.09.99
vincent.ducarne@laposte.net CV :
2006 : Exposition collective "Câlins du matin", Galerie
de l'ESBAMA, Montpellier
Exposition collective "Où sommes-nous? ... et pourquoi des poètes en
temps de détresse?", Galerie de l'ESBAMA, Montpellier
Démarche :
Il s'agit, d'une
manière générale, de réemployer des formes "historisées" et
"informées" dans les modes de représentation et de diffusion de la
culture de masse industrielle (la télévision, le cinéma, le jeu
vidéo...). "Re"employer, ce n'est pas employer à l'identique, c'est
déplacer. Tout l'intérêt de la reprise d'une image, d'une forme
préexistante réside dans l'appropriation et la transformation. Le
spectateur, devant ce qu'il reconnaît, se croit en sécurité, non pas
à l’abri de la surprise, qu'il attend, mais de tout heurt, de toute
implication personnelle. Ma démarche est alors, par les moyens de la
vidéo, de le mettre face à ses attentes, face à son immunisation,
face à son plaisir de voyeurisme, face à sa frustration en
annihilant la part de consommable contenue dans la forme de
référence et en l'impliquant d'une manière émotionnelle, réflexive,
imaginaire ou physique.
Notice d'oeuvre :
Les deux vidéos
empruntent leur forme respectivement au cinéma d’horreur et au jeu
vidéo où la mort et sa représentation sont omniprésentes. Le
mécanisme même de l’angoisse du cinéma d’horreur est fondé sur
l’idée de la mort et de sa représentation, associant les conventions
du genre à l’originalité du scénario afin de surprendre le
spectateur et de le satisfaire dans son désir de voyeurisme. Le game
over du jeu vidéo est également lié à la mort du personnage. Dans
les deux cas, le spectateur est hors de toute implication
personnelle, il se trouve devant du consommable. C’est en utilisant
cette part de divertissement que ces deux vidéos, mettant en scène
le repas d’un serpent en mêlant fiction et réalité, font appel chez
le spectateur à un plaisir refoulé du voyeurisme ou a une curiosité
malsaine, lié à un malaise et un sentiment d’abjection.
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