
« La toile mise à nu par le rideau même »
Toile, tringle à rideau, impression sur tissu, 55 cm x 46 cm
Juillet 2006 |
Domergue
et Mourgues
Sens
03.86.64.69.96
adn@laposte.net
CV :
2005 : Exposition collective "Artistes Contemporains
Iconais", Avallon, Ferté Loupière, Sens. Photo, sculpture et
installation.
Exposition collective "Au Tan l'événement", Parc du Moulin, Tan .
Installation.
Formation Agrégation d'Arts Plastiques (Paris I)
Démarche :
Mon travail s’inscrit dans une réflexion autour de la
collection.
Au travers d’objets insolites, d’objets banals, d’objets
conceptuels…, je présente et représente mes collections sous des
formes variées. L’ensemble de mon travail est empreint d’une
certaine mécanisation et l’outil informatique en est souvent
l’acteur. La multiplication des images et l’accumulation de fichiers
informatiques sont matière à réfléchir sur l’espace, la forme ou
encore la mémoire. Enfin, j’utilise dans mon travail divers médiums
et n’hésite pas à confronter les modes d’expression quand cela est
possible.
Notice d'oeuvre :
« La toile mise à nu par le rideau même » se présente sous forme
de double citation. En prenant à la fois Gustave Courbet et Marcel
Duchamp comme référence, l’installation traite de la nudité à
plusieurs niveaux.
Il faut savoir que le tableau de Gustave Courbet, connu sous le nom
de « l’origine du monde », n’est entré au Musée d’Orsay qu’en 1996 :
le collectionneur Khalil-Bey, commanditaire du tableau, le tenait
exposé dans son cabinet de toilette, caché derrière un rideau vert.
Depuis sa création jusqu’en 1988, la toile demeurait un objet privé
dont la circulation s’effectuait « sous le manteau ». La
représentation du sexe féminin dans ce tableau, exposé de manière
frontale, ainsi que le cadrage adopté, étaient jusqu’alors l’objet
du tabou.
Cette anecdote est le point de départ de ce travail qui prend le
contre-pied du rôle du rideau, de la toile peinte et du geste
occultant. |